L'EPILOGUE, PARTIE 1
Je dirais que la partie la plus difficile afin de terminer un roman, une histoire, ou un livre, n' est certainement pas la manière que l'on a d écrire ceux-ci, mais de manière honnête: l’audace de trouver le bon épilogue
L’un des problèmes auxquels on fera face, ne sera pas celui du prologue, ni de la succession du logos, ni meme de notre capacité a mettre en mots des emotions qui vont bien au-dela de ce qui est du monde du concret, ni meme l histoire complete de notre vie dans les moindres recoins
La definition meme de chaque mot, et de chaque chose, l’annihile
Des lors, la remise en question meme d un roman entier, lors de la phase la plus difficile de tous nos écrits, concerne bien l’epilogue
C’est a dire, choisir le moment ou on decide de mettre un point final a notre histoire, et plus particulièrement la façon dont on veut qu’elle finisse
Est ce qu'on decide qu il 'aut mieux utiliser une fin ouverte et suspendue, ou alors une fin amère, comme cela arrive inévitablement dans la réalité
En ce qui concerne le fait d’annihiler toutes choses par nos mots et definitions, memes mots, qui pourtant, durant des années, nous donnait dans de liberté, nous poussent a nos retranchements lors d un epilogue, et meme a nous demander, si la veritable response ne se trouve pas dans la destruction meme de ce travail complet
Et peut être que la, se trouve notre liberté
La difference entre ce que nous désirons et ce que nous redoutons, est a peine plus épaisse qu un cil
La vie est ce qu'il reste après chaque separation, après chaque deuil, après chaque au revoir, après chaque blessure, après chaque mort
Nous avons besoin que quelque chose se finisse, se termine, aujourd’hui, afin que ceci meme, puisse ne jamais, ni se finir ni se terminer, mais perdurer a jamais en nos coeurs
Un fantome, dont nous nous rappellerons les doux souvenirs, ainsi que les doux regrets qui suivront
Tous ces details, auxquels nous pourrons repenser, pour attester que oui, on nous a bien donner un jour, une autre possibilité
